Fièvre de l’enfant, idées fortes, idées fausses

Unknown

Beaucoup d’idées sur la fièvre de l’enfant ont changé.

© Dr F. Corrard, pédiatre, Combs-la-Ville

La fièvre n’est pas dangereuse

La fièvre (température supérieure à 38 °C) est un signe positif qui montre que votre enfant réagit à une intrusion microbienne. Actif et autonome, l’enfant a déjà mobilisé spontanément ses défenses. La fièvre n’est pas dangereuse. Elle est bénéfique, stimule les défenses immunitaires et bloque la multiplication des virus. En cas de maladie très grave, la fièvre est importante pour la survie.

Comment la prendre ?

Thermomètre rectal à sonde souple jusqu’à deux ans, thermomètre auriculaire à infrarouge après.

Neuf idées fausses

1. « La fièvre est responsable de convulsions ». Non, la fièvre ne déclenche pas les convulsions. Elles sont la conséquence des défenses de l’organisme chez un enfant souvent génétiquement prédisposé. Les médicaments qui font baisser la fièvre n’empêchent pas la survenue de convulsions.

2. « La fièvre ne va pas s’arrêter de monter si je ne donne rien ». Non, le corps limite spontanément l’importance de la fièvre. C’est pour cette raison que la fièvre oscille au cours d’une maladie.

3. « Plus la fièvre est forte, plus c’est grave ». Faux.

4.  « C’est en faisant baisser la fièvre que j’accélère la guérison. » Non, la fièvre est une conséquence de la maladie, non sa cause.

5. « C’est la fièvre qui change le comportement ». Faux. Ce sont les propres défenses de l’enfant qui le modifient. Son corps réagit. L’enfant peut être inconfortable (il pleure, semble souffrir, est facilement irritable). Là, vous devez lui administrer un médicament.

6. « Je dois faire baisser la fièvre à tout prix ». Non, la fièvre est l’alliée de votre enfant, pas votre ennemie. Elle témoigne de l’engagement de ses défenses. L’objectif n’est pas la baisse de la fièvre.

7. « Je refroidis mon enfant (bains frais, déshabillage) ou je le surcouvre pour qu’il n’attrape pas froid en plus ». Non, tous ces moyens sont inefficaces, souvent désagréables, voire dangereux (surhabillage). Proposez-lui à boire plus souvent.

8. « J’utilise deux médicaments en alternance ». Non, un seul suffit en général (le paracétamol de préférence). Mais, si l’enfant reste inconfortable 30 minutes après la prise du médicament (temps pour que le médicament agisse), vous pouvez ajouter un autre médicament antalgique (ibuprofène en l’absence de gastroentérite et de varicelle).

9. « Donner du paracétamol ou de l’ibuprofène plusieurs fois à mon enfant malade ne peut pas lui faire du mal ». Faux, des doses répétées de ces médicaments ont tendance à diminuer un peu ses propres défenses, peuvent prolonger la présence du microbe même si l’enfant guérit et favoriser la contagiosité. Donner un médicament doit être justifié par l’inconfort de l’enfant.

Deux questions justes quand mon enfant a de la fièvre:

1. « Comment se sent-il ? ». Il a l’air fatigué mais il joue et s’intéresse à son environnement. Aucun intérêt à lui donner un traitement. La fièvre doit être respectée. Par contre, s’il pleure, s’il est irritable ou a l’air de souffrir, il faut le soulager avec un médicament. (paracétamol, idéalement)

2.  « Pourquoi cette fièvre ? ». La fièvre est la conséquence d’une infection qui peut être grave. Si votre enfant a moins de trois mois, il faut consulter rapidement. Après cet âge, la consultation est nécessaire lorsque le comportement de l’enfant a changé, lorsque la fièvre est prolongée.

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