Canicule

Je dispose ici de deux petits jardins. L’un d’eux est ombragé, fait pour l’étude solitaire et consacré à notre cher Apollon : il domine la fontaine de la Sorgue. . . L’autre se trouve à proximité de la maison, plus soigné d’apparence et cher à Bacchus : il est curieusement situé au milieu de cette rivière si belle et si vive, séparé seulement par un petit pont d’une aile de ma demeure se trouve un abri à plafond voûté, construit en pierres vives qui me protège actuellement de la canicule.  Pétraque

Météo-France annonce, pour les jours qui viennent, une canicule exceptionnelle par son intensité qui touchera la France entière ! La canicule est définie comme un niveau de très fortes chaleurs le jour et la nuit pendant au moins 3 jours consécutifs. Les météorologistes annoncent des températures, à l’ombre, de 39° l’après-midi.

En période de canicule, les personnes les plus à risques de déshydratation et de coup de chaleur sont les jeunes enfants, les personnes âgées, les sportifs, les personnes travaillant en extérieur, et les patients prenant certains médicaments (diurétiques, anti-inflammatoires, neuroleptiques notamment).

Le coup de chaleur est une urgence médicale. Ses symptômes sont les suivants : une fièvre supérieure à 40°C, une peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête, des nausées, une somnolence, une soif intense, une confusion, des convulsions et une perte de connaissance. En cas de doute, consultez immédiatement votre médecin ou appelez le 15.

Les conseils à suivre pour tout le monde.
Conseils pour protéger les enfants, à la maison, en extérieur ou en voiture.
Conseils spécifiques pour les travailleurs en extérieur.
En cas de prise de médicaments, d’autres recommandations sont à lire, avec soin.

Information des patients

Unknown.jpeg

Les patients, c’est bien normal, sont très désireux de trouver de l’information sur la maladie dont ils sont victimes (symptômes, bilans, traitements, surveillance préconisée) ;  ils ont également besoin d’informations pour préparer un voyage, avant une vaccination, quand il prennent un traitement, ou pour aider un proche ; la plupart des requêtes, pour accéder à ces informations, sont déposées sur Google qui fournit des réponses pléthoriques, de qualité inégale, souvent inadéquates, et parfois inquiétantes.

La Maison de Santé du Provinois recommande donc plusieurs sites sur lesquels les patients ou leur famille sont assurés de  trouver une information médicale pertinente susceptible de répondre à leurs attentes.

  1. Un moteur de recherche filtrant l’information médicale pour les patients, développé par le Ministère de la Santé, Sante.fr
  2. Améli le site de la Sécurité sociale, offre aux patients des fiches conseils sur de nombreuses maladies, simples et compréhensibles.
  3. Les site belge Mon Généraliste et suisse Planète Santé sont de facture proche et méritent d’être visités.
  4. Le site canadien, Soins de Nos Enfants fournira de précieux conseils aux parents d’un enfant malade.
  5. Décision partagée : un excellent site canadien pour aider à comprendre une maladie, les options de traitement et en discuter avec le médecin.
  6. Pour les patientes et patients désireux de réfléchir au meilleur mode de contraception, c’est sur ChoisirSaContraception que ça se passe.
  7. Tout savoir sur les médicaments (pourquoi les prendre, effets indésirables, contre-indications ?), c’est un service du Ministère de la Santé.
  8. Patiente enceinte ou allaitante, en cas d’hésitation sur la pertinence et la compatibilité d’un médicament, un seul site : LeCrat
  9. Pour trouver de l’information sur le calendrier vaccinal et les vaccins, le site MesVaccins est recommandé.
  10. Pour préparer un voyage, le site Médecine des voyages fournira toutes les informations utiles (vaccinations, médicaments, trousse de pharmacie, répulsifs anti-moustiques, précautions, épidémies…)
  11. Les associations de patients — pour les maladies rares ou chroniques — peuvent également fournir de l’information de  qualité.
  12. Le portail des personnes âgées aidera à maintenir l’autonomie des personnes âgées et facilitera l’accompagnement de leurs proches.

Le médecin traitant, en consultation, se tient, bien évidemment, à la disposition des patients pour donner, de vive  voix, toutes les informations attendues ; il saura guider patients et aidants vers d’autres sites plus spécifiques si besoin.

Bonne découverte !

Questions de vaccinations

vaccin.jpg

Vous vous interrogez sur les avantages et les inconvénients « de la vaccination » ? Débats houleux et polémiques en tous genres ont engendré perplexité et doutes. Il est nécessaire d’informer clairement et loyalement les patients, et le médecin généraliste répondra volontiers à ces questions de vaccinations en consultation ! Vous trouverez de nombreuses informations utiles ci-après.

Il n’y a pas UNE vaccination, mais DES vaccinations. 

  • De nombreux vaccins ont démontré leur incontestable utilité en faisant baisser de manière spectaculaire le nombre de cas de malades (tétanos, diphtérie, polio) sans parler du vaccin contre la variole qui a permis d’éradiquer la maladie de la surface de la planète !
  • D’autres vaccins, en revanche, sont plus polémiques (Rotavirus, Zona, HPV).
  • Il est donc légitime de s’interroger, patients comme médecins, sur les avantages et les risques de chacun des vaccins.

Pour répondre aux questions les plus fréquentes posées au médecin en consultation, voici quelques liens utiles.

Suis-je à jour de mes vaccinations ?

  • Votre médecin traitant, qui gère votre dossier médical, a le devoir de s’assurer, régulièrement, que vous êtes bien à jour de vos vaccinations, en fonction du calendrier vaccinald ‘une part, de vos antécédents, de vos éventuels problèmes de santé, et de circonstances particulières (grossesse, voyage, profession à risque). Pour ce faire, il doit disposer des informations nécessaires à cette analyse, ce qui n’est pas toujours le cas lorsque les vaccinations ont été réalisées par plusieurs professionnels (généraliste, pédiatre, médecin du travail, infirmier, pharmacien, sage-femme), et que le patient a oublié ou égaré le carnet de santé ou le certificat de vaccination, et que le dossier informatique n’a pu être documenté.
  • Une « carte postale en couleurs » (!)  vous donnera une vue synthétique du calendrier vaccinal 2018
  • Un système expert en ligne vous posera quelques questions simples, et, après analyse, vous fera ses recommandations personnalisées, le tout en quelques clics.

Je pars en voyage prochainement.
Quels sont les vaccins obligatoires et les vaccins recommandés en fonction du ou des pays dans lesquels je vais voyager ? Le système expert répondra précisément à la question, en un tournemain.

Quelles sont les vaccinations obligatoires pour les enfants ?
Le site du Ministère de la Santé répond précisément et clairement à cette question, ici

Quels sont les avantages et les inconvénients des différents vaccins ?
La réponse est ici.

Carnet de vaccination
Je souhaite ouvrir un carnet de vaccination en ligne, qui serait consultable par mon médecin traitant, par le médecin des urgences en cas d’accident, et qui me notifierait, par mail ou SMS les rappels à faire au moment précis où ils doivent être faits, sans risquer d’oublier un rappel. Ce carnet de santé électronique existe, vous pouvez le créer maintenant.

Pour en apprendre davantage

  • Site « vaccination » du Ministère de la Santé : ici
  • Site MesVaccins.net : ici
  • Site de la Sécurité Sociale : ici
  • Questions de vaccinations, INPES

N’hésitez pas à faire commentaires et suggestions, ci-dessous, afin de corriger ou enrichir ce petit article.

VALSARTAN : restons calmes !

3115568493_1_9_KEJnKOfL.jpg

Nombreux sont les patients sous Valsartan (un principe actif largement utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle et de l’insuffisance cardiaque) à appeler leur médecin, suite aux informations diffusées dans la presse grand public, pour solliciter une consultation urgente !  Ces messages alarmistes de la presse grand public sont excessifs, le texte ci-après contribuera, nous l’espérons, à calmer les esprits en expliquant de quoi il retourne et quelle doit être la conduite à tenir. Pour en savoir plus consultez le site de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM)

Qui sont les patients concernés ?

Les spécialités contenant le principe actif Valsartan sont :  TAREG et COTAREG, NISIS et NISISCO, EXFORGE ainsi que tous les génériques de VALSARTAN. Les patients prenant un de ces médicaments sont donc concernés par les explications suivantes.

De quoi s’agit-il ?

L’ANSM l’explique très bien : Un défaut de qualité a été identifié sur de nombreux  médicaments à base de valsartan commercialisés au niveau mondial. Des impuretés, la N-nitrosodiméthylamine (NDMA) et la N-nitrosodiéthylamine (NDEA), ont été retrouvées dans la substance active valsartan. La NDMA et la NDEA appartiennent à la classe des nitrosamines et sont classées par l’Organisation Mondiale de la Santé comme probablement cancérogènes chez l’homme. Les nitrosamines sont des substances liquides et solubles dans l’eau, elles peuvent être retrouvées dans l’environnement (aliments, ainsi que dans une moindre mesure dans l’eau et l’air). Ainsi, à titre de précaution, tous les lots des médicaments contenant du valsartan fabriqués à partir de la substance active valsartan impactée par la présence de ces impuretés ont été rappelés en France, en juillet  2018 puis en novembre 2018. Cette décision a été prise en concertation au niveau européen. 

Quels sont les risques ?

Risques liés à la prise du médicament

  • Le défaut de qualité détecté  n’induit pas de risque aigu pour la santé des patients. Il y a peut-être un petit risque, minime sur le long terme. 
  • Compte tenu du risque cancérigène de la NDMA et de la NDEA, il est important de déterminer si des mesures complémentaires seront nécessaires pour les patients concernés traités par les médicaments à base de  valsartan. Ceci nécessite une évaluation détaillée du risque, fondée sur des tests approfondis des lots de médicaments. Cette évaluation se fait actuellement de manière coordonnée au niveau européen

Risques en cas d’arrêt intempestif du traitement

En cas d’arrêt brutal du traitement les dangers sont réels  ; poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques. Aussi, ne devez-vous, en aucun cas, arrêter le traitement vous-même.

Que faire si vous prenez du valsartan ?

  1. Restez calme et poursuivez votre traitement sans changement !
  2. Vérifiez, avec votre pharmacien, si le lot de votre médicament est concerné par le défaut de qualité. 
  3. S’il ne l’est pas, vous pouvez être rassuré et continuer votre traitement jusqu’à la prochaine consultation prévue.
  4. Si le lot de votre médicament est concerné par le défaut de qualité, poursuivez votre traitement et consultez votre médecin sans urgence.

En résumé…

  • Si votre médicament fait partie des lots concernés par le défaut de qualité, le continuer pendant quelques semaines restera totalement anodin pour votre santé.
  • En revanche, arrêter votre traitement brutalement vous exposera à des complications potentiellement graves.
  • Consultez votre pharmacien pour savoir si vous êtes concernés par le problème.
  • Si vous l’êtes, consultez votre médecin sans urgence !
  • Les mots clés sont donc :
    • risque minime pour la santé
    • poursuivre le traitement sans modification, en attendant l’avis du médecin
    • aucune urgence !
  • pour en savoir plus, un numéro vert est disponible : 0800 97 14 03

Le DMP : la sécu y est très favorable, les médecins moins. Pourquoi ?

 

Nombreux sont les patients dont la carte vitale s’orne désormais du petit logo DMP attestant que leur porteur a ouvert, seul ou avec l’aide de son pharmacien, ce « nouveau » Dossier Médical Partagé dont les politiques chantent les louanges et qui  atterre et angoisse tant les médecins.

Voici une analyse, fouillée et experte, des raisons de la discorde, qui permet de comprendre pourquoi ce projet, vieux de 15 ans, et ayant englouti des centaines de millions d’euros est voué à un cuisant échec.

Lire ici

Fièvre de l’enfant, idées fortes, idées fausses

Unknown

Beaucoup d’idées sur la fièvre de l’enfant ont changé.

© Dr F. Corrard, pédiatre, Combs-la-Ville

La fièvre n’est pas dangereuse

La fièvre (température supérieure à 38 °C) est un signe positif qui montre que votre enfant réagit à une intrusion microbienne. Actif et autonome, l’enfant a déjà mobilisé spontanément ses défenses. La fièvre n’est pas dangereuse. Elle est bénéfique, stimule les défenses immunitaires et bloque la multiplication des virus. En cas de maladie très grave, la fièvre est importante pour la survie.

Comment la prendre ?

Thermomètre rectal à sonde souple jusqu’à deux ans, thermomètre auriculaire à infrarouge après.

Neuf idées fausses

1. « La fièvre est responsable de convulsions ». Non, la fièvre ne déclenche pas les convulsions. Elles sont la conséquence des défenses de l’organisme chez un enfant souvent génétiquement prédisposé. Les médicaments qui font baisser la fièvre n’empêchent pas la survenue de convulsions.

2. « La fièvre ne va pas s’arrêter de monter si je ne donne rien ». Non, le corps limite spontanément l’importance de la fièvre. C’est pour cette raison que la fièvre oscille au cours d’une maladie.

3. « Plus la fièvre est forte, plus c’est grave ». Faux.

4.  « C’est en faisant baisser la fièvre que j’accélère la guérison. » Non, la fièvre est une conséquence de la maladie, non sa cause.

5. « C’est la fièvre qui change le comportement ». Faux. Ce sont les propres défenses de l’enfant qui le modifient. Son corps réagit. L’enfant peut être inconfortable (il pleure, semble souffrir, est facilement irritable). Là, vous devez lui administrer un médicament.

6. « Je dois faire baisser la fièvre à tout prix ». Non, la fièvre est l’alliée de votre enfant, pas votre ennemie. Elle témoigne de l’engagement de ses défenses. L’objectif n’est pas la baisse de la fièvre.

7. « Je refroidis mon enfant (bains frais, déshabillage) ou je le surcouvre pour qu’il n’attrape pas froid en plus ». Non, tous ces moyens sont inefficaces, souvent désagréables, voire dangereux (surhabillage). Proposez-lui à boire plus souvent.

8. « J’utilise deux médicaments en alternance ». Non, un seul suffit en général (le paracétamol de préférence). Mais, si l’enfant reste inconfortable 30 minutes après la prise du médicament (temps pour que le médicament agisse), vous pouvez ajouter un autre médicament antalgique (ibuprofène en l’absence de gastroentérite et de varicelle).

9. « Donner du paracétamol ou de l’ibuprofène plusieurs fois à mon enfant malade ne peut pas lui faire du mal ». Faux, des doses répétées de ces médicaments ont tendance à diminuer un peu ses propres défenses, peuvent prolonger la présence du microbe même si l’enfant guérit et favoriser la contagiosité. Donner un médicament doit être justifié par l’inconfort de l’enfant.

Deux questions justes quand mon enfant a de la fièvre:

1. « Comment se sent-il ? ». Il a l’air fatigué mais il joue et s’intéresse à son environnement. Aucun intérêt à lui donner un traitement. La fièvre doit être respectée. Par contre, s’il pleure, s’il est irritable ou a l’air de souffrir, il faut le soulager avec un médicament. (paracétamol, idéalement)

2.  « Pourquoi cette fièvre ? ». La fièvre est la conséquence d’une infection qui peut être grave. Si votre enfant a moins de trois mois, il faut consulter rapidement. Après cet âge, la consultation est nécessaire lorsque le comportement de l’enfant a changé, lorsque la fièvre est prolongée.

Téléchargez cette fiche d’information

Hypnose en médecine générale

Le Dr Pascale Arnould propose des consultations d’hypnose au sein de la maison de santé.  L’hypnose médicale a montré son efficacité dans la prise en charge de la douleur aiguë ou chronique, mais également dans la prise en charge des patients souffrant de troubles anxio-dépressifs, d’addictions (au tabac, à l’alcool), de difficultés sexuelles, de troubles du comportement alimentaire, de stress post-traumatique, d’hypertension artérielle, d’asthme, d’énurésie de l’enfant, et bien d’autres situations fréquemment rencontrées en médecine générale. Pour en savoir plus, sur les intérêts, la technique, et le déroulement de la consultation, consultez les articles proposés dans la courte bibliographie, ci-après.

Le Dr Pascale Arnould est également formateur dans le cadre du Diplôme Universitaire « Hypnose en Médecine Générale – formation aux techniques hypnotiques » qui vise à former des médecins généralistes à ces techniques, pour améliorer la qualité des soins aux patients et réduire les prescriptions médicamenteuses de psychotropes.


Bibliographie

  1. L’hypnose en consultation de médecine générale. Documents de recherche. 1997. SFMG. Dr François RAINERI et al.
  2. Hypnose en médecine générale : enquête descriptive auprès de 41 médecins généralistes. Thèse. 2016. Dr Jérémy TERRAT.
  3. Intérêt et place de l’hypnose en médecine générale : enquête qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 15 patients. Thèse. 2014. Dr Anne-Sophie BOUYER-TROUSSARD
  4. Indications et pratique de l’hypnose médicale, en médecine générale. Enquête de pratique chez des médecins généralistes formés à l’hypnose médicale. Thèse. 2011. Dr Etienne GALLET

Maison de santé

Médecin généraliste : de qui s’agit-il ?

Médecin de famille, médecin traitant, médecin de proximité ou médecin généraliste ? Comment devient-on médecin généraliste ? Quelles sont les compétences du médecin généraliste ? Quelle est sa place dans le système de santé ? Une synthèse intéressante pour les étudiants en médecine, pour les patients… et pour les médecins de toutes spécialités, publiée par la Société Française de Médecine Générale. Lire là